Et vous, au travail, vous êtes plutôt « rêveur » ou « opportuniste » ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 21 janvier 2019 Les rêveurs et les opportunistes peuvent être de magnifiques alliés... à partir du moment où ils comprennent et assument leur nature respective! 21 janvier 2019 Les rêveurs et les opportunistes peuvent être de magnifiques alliés... à partir du moment où ils comprennent et assument leur nature respective! Rating: 0

Et vous, au travail, vous êtes plutôt « rêveur » ou « opportuniste » ?

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21 janvier 2019

Les rêveurs et les opportunistes peuvent être de magnifiques alliés… à partir du moment où ils comprennent et assument leur nature respective! On aborde la question avec la coach de carrière Ghislaine Bousquet.

Parmi les plus ambitieux de ce monde, il semble y avoir une ligne de partage entre les rêveurs et les opportunistes.

D’un côté, il y a les rêveurs, ceux qui ne veulent jamais faire de compromis sur leur vision, leur idéal ou leur « rêve »; ils ont habituellement une idée très précise de ce qu’ils veulent accomplir, que ce soit fonder une entreprise sociale, construire une œuvre artistique exigeante, etc.

De l’autre, il y a les opportunistes, ceux qui avancent « sans plan de carrière »; ils sont ouverts aux nouvelles expériences, progressent au gré des offres professionnelles.

Ce n’est pas un choix que l’on fait, dit Ghislaine Bousquet. Ça fait partie de notre personnalité, c’est un sentiment de contribution qui nous habite. Certaines personnes sont poussées par une vision ou un idéal qui est plus fort que tout, ce sont des «idéateurs», leur approche est intuitive et appuyée par des valeurs et principes clairs, qui peut impliquer une part de sacrifice dans leur perception d’améliorer le monde. On peut penser à des gens comme Walt Disney ou Nelson Mandela, qui vont poursuivre leur rêve sans relâche. Leur leadership mobilise les troupes par leur foi, leurs convictions et leur imaginaire. »

De l’autre, il y a des opportunistes qui réussissent à voir le potentiel de certains projets – peut-être parce qu’ils ont plus de recul ? – Ils sont de type «finisseurs». Et ça leur permet eux aussi d’accomplir de grandes choses. Je pense à Ray Kroc, le fondateur des restaurants McDonald. Ce n’est pas nécessairement lui qui est à l’origine du concept des frères McDonald, mais c’est lui qui a pu l’amener à un tout autre niveau. »

Savoir s’entourer des bonnes personnes

À mesure qu’ils progressent professionnellement, les rêveurs et les opportunistes font face à des défis différents.

On peut avoir un rêve… mais sans avoir de plan, note Ghislaine Bousquet. C’est peut-être là où réside le risque du rêveur, qui ne prend pas le temps de transposer ses rêves en objectifs concrets, rattachés à un échéancier. Un objectif, c’est un rêve avec une date limite! »

Les rêveurs ont également besoin de s’entourer de personnes qui leur sont complémentaires, poursuit la coach :

J’aime bien l’exemple de Walt Disney. Il faisait passer chaque projet par trois groupes de discussion : les rêveurs, les critiques et les réalistes. Ça lui permettait de voir venir les obstacles et de mettre sur pied un plan d’action en conséquence. »

Enfin, les rêveurs ont intérêt à s’entourer d’opportunistes.

Les opportunistes ont parfois plus de recul que les rêveurs; ils prennent plaisir à être en mouvement, ils aiment les défis, ils ne sont justement pas investis d’un rêve ou d’une mission. Ils sont capables de regarder la situation avec un angle différent dans son ensemble. »

Bien souvent, ils sont plus rassembleurs et moins polarisants, du fait qu’ils ne sont pas « enfermés » dans une vision prédéfinie d’avance. Cela dit, il ne faut pas en conclure que les opportunistes ne poursuivent pas eux aussi un idéal, à leur manière.

Les opportunistes puisent souvent leur motivation à partir d’un sentiment d’instinct de survie, observe Ghislaine Bousquet. Ils ont une éthique de travail. Ils travaillent très fort et sont déterminés. Ils ne se laissent jamais abattre. Quand ils ont un genou à terre, ils se relèvent et rebondissent. Ils sont foncièrement optimistes de nature.”

Comme ils ne poursuivent pas un « rêve » en particulier, ils ont tendance à mesurer leur réussite par rapport l’impact qu’ils ont, ou la reconnaissance qu’ils obtiennent. Leur rôle de «finisseurs» est d’autant plus percutant, car, en se greffant aux « rêveurs », croit Ghislaine Bousquet, ensemble, ils atteindront leur plein potentiel et réaliseront de grands projets.

Dans tous les cas, rien ne sert d’aller contre sa nature, rappelle la coach.

On est toujours mieux de miser sur nos forces que de passer notre temps à améliorer un défaut. Ce sont nos forces et nos talents qui nous permettent d’exceller dans un domaine. Et ce sont eux qui vont nous amener loin. »

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