« La société avait grand besoin d’une pause planétaire » (Martin Henri de l’agence Roméo et Fils) Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_75492" align="alignnone" width="425"] Martin Henri, président de Roméo et Fils[/caption] 13 mai 2020 Si, au jour 1 de la pandémie, la so [caption id="attachment_75492" align="alignnone" width="425"] Martin Henri, président de Roméo et Fils[/caption] 13 mai 2020 Si, au jour 1 de la pandémie, la so Rating: 0

« La société avait grand besoin d’une pause planétaire » (Martin Henri de l’agence Roméo et Fils)

Par

Martin Henri, président de Roméo et Fils

13 mai 2020

Si, au jour 1 de la pandémie, la société a été mise sur pause comme on ferme un interrupteur « on/off », la reprise, elle, sera autrement plus graduelle. Voici le portrait d’une agence de production publicitaire, Roméo et Fils, qui a commencé à réfléchir au déconfinement dès le début de la crise.

Il faut qu’on arrête d’écouter les gouvernements qui nous disent que ça va reprendre dans une semaine, deux semaines, lance Martin Henri, propriétaire de Roméo et Fils, joint au téléphone. On ne va pas revenir à la normale avant au moins deux ans. Il faut qu’on organise un nouveau monde. Faisons ressortir du positif de la crise.»

Le producteur ne semble pas ébranlé outre mesure par la pandémie mondiale du coronavirus.

Son agence, pourtant, a été frappée de plein fouet. Les mandats de tournage ont été arrêtés les uns après les autres, à l’international d’abord, puis au Québec. Mais, contrairement aux entrepreneurs qui ont choisi de « jouer safe » en effectuant des mises à pied temporaire, Martin Henri a décidé de garder son équipe de 7 employés en fonction.

On a une belle équipe et ne veut pas la laisser aller, explique-t-il. On veut en prendre soin. Et on ne veut pas être obligé de la reconstruire au moment de la reprise. Maintenant, c’est l’instinct de survie qui embarque. On doit trouver le moyen de faire rentrer de l’argent, tout en encaissant le coup psychologique de ce qui est en train d’arriver.»

Car Martin Henri reconnaît que la situation est éprouvante à bien des égards, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Nous sommes sollicités à « 360 degrés », reconnaît-il.

Accuser le coup, puis repartir

En ce moment, Roméo et Fils met toutes les chances de son côté, en préparant la suite des choses.

On s’organise dans l’éventualité que la crise dure longtemps. On a fait le tour de nos ressources et de nos pigistes, des gens qui possèdent leur propre équipement, des vidéastes qui peuvent partir, de manière autonome, et faire de la captation en respectant les règles de distanciations. »

Autre point en sa faveur, l’agence a su diversifier ses activités au cours des années. Elle développe des projets de télévision et produit des balados.

Le développement des projets télé, c’est sur un horizon de moyen ou de long terme. Alors, la crise ne nous affecte pas trop à cet égard. On a juste plus de temps pour peaufiner nos dépôts! »

Une question se pose tout de même : faut-il repenser les projets de création à la lumière de la nouvelle réalité sanitaire? Faut revoir l’univers que l’on veut proposer en fonction d’un monde « après-crise »? Pas nécessairement, répond Martin Henri. Tout dépend des valeurs que l’on veut promouvoir.

L’après-crise, l’occasion de redéfinir nos valeurs

Face à la crise, Martin Henri préfère se faire philosophe:

Je comprends le drame que certains vivent en ce moment, mais, si on prend du recul, cette crise-là est un cadeau de la nature. La société avait grand besoin d’une pause planétaire. D’ailleurs, j’ai l’impression que c’est un signal que la planète nous envoie pour rééquilibrer les choses. » 

La société d’avant la crise, ajoute-t-il, n’avait elle-même rien d’enviable.

On courrait tous sur un tapis roulant, sans savoir quand ça allait s’arrêter. Là, le tapis est arrêté. On a le temps de réfléchir. Je veux imaginer le monde futur. Les émissions que l’on développe, elles visent à promouvoir les valeurs que l’on porte.»

La crise, selon lui, ramène à l’avant-scène les valeurs fondamentales de respect, de courtoisie, de gratitude et d’entraide.

Pour moi, c’est très positif. Et c’est sur ça que j’ai le goût de surfer! »

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