« Le BEC peut faire une grande différence concernant la santé mentale des communicateurs » Reviewed by Kévin Deniau on . 7 avril 2020 Après Dominique Villeneuve (A2C) et Vicky Boudreau (ACRPQ et bicom), nous continuons notre tour d'horizon des joueurs de l'industrie qui subissent 7 avril 2020 Après Dominique Villeneuve (A2C) et Vicky Boudreau (ACRPQ et bicom), nous continuons notre tour d'horizon des joueurs de l'industrie qui subissent Rating: 0

« Le BEC peut faire une grande différence concernant la santé mentale des communicateurs »

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7 avril 2020

Après Dominique Villeneuve (A2C) et Vicky Boudreau (ACRPQ et bicom), nous continuons notre tour d’horizon des joueurs de l’industrie qui subissent la crise du coronavirus. Entrevue aujourd’hui avec Anaïs Le Bourdon, la gestionnaire du Bénévolat d’entraide aux communicateurs (BEC).

Pour commencer, quelle est la situation économique du BEC. La crise de la COVID-19 a-t-elle des répercussions sur vos ressources ?

Anaïs Le Bourdon : Nous avons trois grandes sources de financement au BEC :

  • Le BEC média, qui n’est pas pas forcément connu. Les grands médias nous donnent de l’inventaire publicitaire que l’on revend à rabais à des agences ou à des clients. Beaucoup ont annulé ou reporté leurs achats médias donc cela s’est traduit par une perte directe pour nous.

 

  • Les levées de fonds. Là encore, au niveau événementiel, tout est en pause donc nous n’avons plus de revenu ici. Le Bal en noir par exemple, notre plus grand événement de l’année, qui devait avoir lieu en mai, a été reporté. C’est environ 35 000 à 40 000 $ de ressources qui ne rentreront donc pas.

 

  • Et enfin les dons. Et comme les gens sont anxieux et que beaucoup de personnes ont été mises à pied, cela a eu des répercussions également.

Donc en résumé, nos trois sources de financement sont directement impactées

Que peut faire l’industrie pour vous aider ?

A. L-B. : Nous encourageons évidemment l’achat médias auprès du BEC média, ou, du moins, nous les invitons à nous garder en tête après la crise. C’est du gagnant-gagnant car ils achètent leur inventaire moins cher et c’est un financement direct pour nous.

Après, nous sommes un organisme pancanadien donc nous avons un coussin financier qui doit nous permettre de poursuivre nos services d’aide malgré ce manque de revenus.

Mon deuxième message est également de partager au plus grand nombre notre ligne téléphonique d’aide (1 888 355 5548), qui est disponible 24/7. C’est aussi si ce n’est plus important que l’argent, notamment dans le contexte actuel.

Justement, quelle est la situation des communicateurs ?

A. L-B. : Pour l’instant, nous n’avons pas vu d’augmentations phénoménales des appels. On l’explique par le délai de répercussion de la crise. Les gens essaient présentement de gérer leur loyer, leurs enfants, leur travail. Ils n’ont pas eu le temps encore de prendre du temps pour eux, de planifier leur budget. On s’attend donc à un boom en décalé.

Déjà, la semaine dernière, nous avons eu plus d’appels que celle qui précédait. Et on s’attend à une augmentation ces prochaines semaines. D’autant plus avec le week-end de Pâques qui s’en vient, sachant que les gens ne pourront pas se réunir en famille.

Plus le confinement sera long, plus cela aura un impact sur la santé mentale. Surtout que nous sommes une industrie d’extravertis. Ne pas pouvoir voir ses collègues, être seul, la gestion des enfants… ce sont autant de défis à gérer.

Selon un questionnaire que l’on mène, l’enjeu de santé mentale est celui qui préoccupe le plus les gens. Et c’est là où nous pouvons faire le plus la différence.

Pour rappel, quels sont vos services ?

A. L-B. : Pendant la crise, nous avons trois grands piliers d’aide :

  • La santé mentale donc. Les communicateurs ont accès à des psychologues, par visioconférence évidement en ce moment. Cela peut être pour des questions d’anxiété, de stress, de conciliation travail – famille…

 

  • La santé financière. Nous offrons aussi un accès à des conseillers financiers qui peuvent aider à faire un budget en cas de mise à pied, à appliquer à l’assurance emploi etc.

 

  • Le soutien à l’emploi. Nous aidons les personnes à se replacer, à mieux connaître leurs compétences, à améliorer leur CV, à apprendre le réseautage…

Nous avons également une bibliothèque de vidéos en ligne, avec LifeSpeak qui offre de nombreux cours sur la question du sommeil, sur la nutrition, le couple, l’anxiété ou encore la gestion de son argent.

En bref, il est important de partager et faire connaître nos services en soutien de l’industrie. Surtout en ce moment !

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Pour plus d’informations sur le COVID-19, voici le site officiel du gouvernement.



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