Le dilemme de l’été : se reposer… ou préparer l’automne? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_64446" align="aligncenter" width="529"] Crédit photo : Hamak[/caption] 14 juillet 2020 Nous connaissons actuellement un moment de répit. [caption id="attachment_64446" align="aligncenter" width="529"] Crédit photo : Hamak[/caption] 14 juillet 2020 Nous connaissons actuellement un moment de répit. Rating: 0

Le dilemme de l’été : se reposer… ou préparer l’automne?

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Crédit photo : Hamak

14 juillet 2020

Nous connaissons actuellement un moment de répit. L’été est bien installé. Les cas déclarés de COVID-19 sont au plus bas. Les commerces se déconfinent. Quelle stratégie alors adopter en cette période estivale ? Est-ce le temps de se reposer après des mois éprouvants ou de préparer dès maintenant l’automne dans la crainte d’une seconde vague ? Nous avons posé la question à des professionnels du Web et du monde des communications.

Les vacances d’abord, pour recharger les batteries. Puis penser à l’automne… Une chose à la fois! » résume Marianne Gagné, stratège en marketing dans une entreprise d’armoires.

Il faut dire que les derniers mois ont été passablement éprouvants, à plusieurs égards. L’entreprise pour laquelle elle travaille a d’abord été sur pause, un bref moment, puis, sous la demande de la clientèle, les affaires ont rapidement repris, dans un contexte de coronavirus.

Il n’y a pas une décision, une discussion, une action qui n’a pas eu le mot COVID dedans… Notre job n’est pas tellement différente d’avant, mais juste le fait de constamment se soucier de la pandémie fait qu’on a un peu le cerveau en compote! On a commencé à planifier la suite, pour cet automne, et 2021 aussi, mais tout le monde a bien besoin de vacances. »

Il faut toutefois rappeler que la pandémie a signifié, pour certains, un ralentissement.

Maude Carrier, fondatrice de Voyage numéricQC, courtoisie

Pour moi, le repos, c’était pendant les derniers mois, raconte Maude Carrier, fondatrice de Voyage numériQC et blogueuse pour différents sites de voyage. La vie semble enfin reprendre et je travaille de plus en plus. Avec la relance du tourisme d’un côté, et les assouplissements du confinement, ce domaine commence à reprendre vie, différemment, lentement, autrement, mais je commence à voir la lumière au bout du tunnel! »

Car le ralentissement forcé n’a pas été une partie de plaisir.

J’aimerais te dire que j’en ai profité, mais j’ai plutôt vécu de grandes remises en question quant à ma vie de pigiste et mes choix de domaines! J’ai fait quelques petits contrats de gestion de médias sociaux pour « me tenir occupée », mais j’ai surtout tenté de trouver comment me « réinventer » comme bien des gens l’ont fait. »

D’une certaine façon donc, Maude Carrier a profité du premier ralentissement pour se préparer dans l’éventualité d’une seconde vague.

J’adore énormément ce que je fais comme pigiste et les domaines dans lesquels je travaille. Mais en cas de deuxième vague, je devrai certainement me replier sur du travail de bureau quelque part. »

Moins dans la réaction, davantage dans la préparation

Chloé Wannaz-Martel, qui est édimestre et gestionnaire de communauté pour le projet La CLEF, profite de l’été pour préparer l’automne.

Je veux être moins dans la réaction, et bien davantage dans la préparation. Une grosse année s’annonce, alors on va bosser la stratégie et ça va être le fun. »

Lors du confinement, le site pédagogique a été pris d’assaut par les familles et la cadence de publication avait été augmentée. Maintenant que l’école est terminée et que les enfants sont en vacances, Chloé Wannaz-Martel profite de l’accalmie pour planifier l’automne.

La pandémie aura eu de gros impacts que nous devons considérer pour la suite de nos projets. On se prépare pour une éventuelle 2e vague, mais aussi pour ce que va être la nouvelle réalité de l’école. Je ne pense pas qu’on reviendra au « avant », mais je ne sais pas ce que sera le futur. »

Ces propos font échos à ceux de Stéphane Laporte, qui appelle les Québécois à la responsabilisation, face à la possibilité d’une deuxième vague.

À partir de maintenant, tout dépend de nous, écrit-il dans La Presse. De la façon dont on va agir les uns avec les autres. On nous traite en personnes responsables. C’est ce que nous voulions. On l’a eu. À nous d’être à la hauteur de cette confiance. L’échec de la deuxième vague, ce sera le nôtre. Surtout le nôtre.»

Miser sur le moment présent

Chantale Vincelette, illustratrice graphiste et rédactrice, refuse pour sa part la binarité proposée comme prémisse de l’article, à savoir qu’il faut choisir entre le repos et la préparation.

Je ne peux répondre ni aucun des deux… ni «ni l’un ni l’autre» ! En fait, je pense que l’idéal est de prendre chaque journée comme elle vient, et d’en retirer le meilleur. Se reposer lorsqu’on en a besoin. S’investir lorsqu’on est rempli d’énergie. S’ouvrir aux inévitables contretemps, changements de plans et obligations de s’adapter que ça impose. S’y ouvrir avec le sourire! Et ne surtout pas vivre dans l’angoisse, l’attente ou la préparation d’une nouvelle vague. Cultiver la joie de vivre. Et vivre. »

Voilà de sages paroles. Toutefois, cet esprit de lâcher-prise est-il compatible avec les exigences de la crise, qui nous force à composer avec des horaires de travail alambiqués –lorsqu’on a des enfants – et planifier chaque sortie à l’épicerie – pour en limiter le nombre et ne rien oublier?

Ça n’a rien d’évident dans une société fondée sur la planification et le contrôle, concède Chantale Vincelette. Mais ça se fait… et on devient bon, à force de mettre cette philosophie en pratique! »

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