Les deux notions fondamentales à comprendre avant de démarrer un projet ambitieux Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Anne-Sophie Michel, formatrice Isarta et spécialiste en gestion de projet 6 février 2025 Entre la vision initiale et la réalisation concrète d’un projet, il y a Anne-Sophie Michel, formatrice Isarta et spécialiste en gestion de projet 6 février 2025 Entre la vision initiale et la réalisation concrète d’un projet, il y a Rating: 0

Les deux notions fondamentales à comprendre avant de démarrer un projet ambitieux

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Anne-Sophie Michel, formatrice Isarta et spécialiste en gestion de projet

6 février 2025

Entre la vision initiale et la réalisation concrète d’un projet, il y a un monde. Si le chantier est le moindrement ambitieux, il est nécessaire de faire appel à des notions de gestion de projet pour structurer et coordonner nos actions. À l’aube des formations Gestion de projet : comment réussir des projets d’envergure (12 et 19 mars) et Gestion de projet – Les fondamentaux de l’organisation du travail (26 février), la formatrice Anne-Sophie Michel nous explique deux concepts à maîtriser avant de se lancer dans un projet d’envergure. 

Quel est le critère prioritaire pour commencer un projet un grand projet ?  

La première notion est le fameux «Triangle d’or», propre au monde de la gestion de projet. Avec ses trois pointes : le budget, le délai et la portée ou la qualité. 

Trop souvent, les gens veulent les 3 composantes de façon égales. Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et la fermière, illustre-t-elle avec une pointe d’humour. Avoir un budget absolument fixe, avec un échéancier absolument fixe et une portée absolument fixe, ce n’est pas réaliste.»

Le Triangle d’or vient nous rappeler qu’une seule des trois pointes ne peut-être prioritaire, pas les trois. Donc, en début de projet, une question fondamentale à se poser est de se demander ce qui est prioritaire et non-négociable dans un projet. 

Ça doit être déterminé dès le départ, insiste-t-elle. Et toutes les parties prenantes doivent y adhérer. 

Et ensuite, quel est le premier jalon ?  

Un autre enjeu des projets «ambitieux» est le risque qu’ils sous-tendent. Plus le projet est complexe ou de longue haleine, plus fortes sont les chances qu’il s’effondre ou déraille en cours de route. C’est pourquoi il est important d’établir un itinéraire progressif, qui inclue une série de plus petits livrables qui seront viables en eux-mêmes.  

Que l’on appelle cela le ‘Minimum Business Increment‘ (MBI) ou le ‘Minimum valuable product‘ (MVP), il s’agit de la plus petite chose que je peux livrer dans un projet. Qu’est-ce que je peux produire qui va donner de la valeur à mon produit ou à mon utilisateur? Ensuite, je continue de construire sur cette valeur-là.

On retrouve cette notion en informatique, où l’on identifie une série de fonctionnalités ou d’améliorations que l’on va implémenter progressivement, une par une, sur une plateforme ou une application. En fin de compte, il s’agit de se poser la question : à l’intérieur de mon grand projet, quelle est la plus petite étape que je peux faire et qui apportera une valeur à mon utilisateur final, que le reste du projet se fasse ou non.  

Cet exercice nous amène au cÅ“ur d’une gestion de projet réussi : en gestion de projet, l’étape la plus importante est le découpage du projet. Il s’agit de prendre une idée, la découper en morceaux que l’on appelle livrables, attribuer un responsable et une date de remise à chacun de ces livrables. Et c’est ainsi que se bâtit un diagramme de GANTT, ou un plan d’action, digne de ce nom.


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