« L’idée, c’est de devenir le Bixi des stations de télétravail en plein air » Reviewed by Kévin Deniau on . 13 octobre 2020 La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de deven 13 octobre 2020 La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de deven Rating: 0

« L’idée, c’est de devenir le Bixi des stations de télétravail en plein air »

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13 octobre 2020

La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de devenir la norme, se pose la question de la place des bureaux à l’avenir. Dans cette série d’articles, nous étudions les solutions originales qu’adoptent les entreprises d’ici pour faire face à cette nouvelle situation. Après la colocation de Bambou Communication Marketing et Beez Créativité Média, les bureaux éphémères de Republik, la campagne du Massif de Charlevoix, place au dernier article avec les stations de télétravail d’Îlot 84.

C’est une petite cabine un peu particulière placée au coin des rues de Castelnau et de Gaspé. Un toit blanc, une armature en bois, une table, deux bancs : voici la nouvelle station de télétravail en plein air lancé le 22 septembre dernier par Îlot 84, l’organisme derrière Aire Commune notamment.

Avec ce projet, on vise à ramener une expérience humaine en toute sécurité et offrir une alternative aux employés, travailleurs autonomes et étudiants qui n’en peuvent plus de travailler entre les 4 murs de leur appartement, » assure Philippe Pelletier, cofondateur, Îlot 84.

La cabine sera disponible jusqu’au 19 octobre, mais ce projet pilote a vocation à revenir l’an prochain et en plus grand nombre.

L’objectif, c’est d’avoir une vingtaine de stations l’été prochain de mai à octobre. L’idée, c’est de constituer un réseau de stations de télétravail en plein air à Montréal, un peu comme l’est BIXI pour la mobilité, » ajoute Philippe Pelletier.

La COVID comme accélérateur

Si l’idée était déjà dans les cartons de l’OBNL dont la mission est de revitaliser les espaces urbains par le biais de projets culturels, professionnels et artistiques, la COVID-19 a indéniablement accéléré les choses.

Cela fait 3 ans maintenant que nous avons lancé Aire Commune. L’essence du projet était de combiner travail en extérieur et programmation culturelle, professionnelle et développement d’affaires, mais la pandémie a bousculé notre modèle d’affaires. Nous étions en effet tributaires des grands rassemblements événementiels et des commandites. On a dû annuler tous nos projets et il a donc fallu réimaginer notre offre pour poursuivre notre mission tout en respectant les nouveaux critères sanitaires, » explique-t-il.

Aire Commune n’a en effet pas ouvert ses portes cette année. Il fallait donc saisir cette occasion de rebondir avec ce nouveau projet de station comprenant Wifi (fourni par l’opérateur Fizz) et électricité, le problème généralement quand on travaille dehors.

La formule actuelle est « 1er arrivé, 1er servi » mais, à long terme, Philippe Pelletier voit plutôt une interface en temps réel qui permet d’indiquer les personnes connectées sur le réseau. Le modèle économique derrière ces stations ?

Nous ne sommes pas sur de l’utilisateur payeur. C’est toujours gratuit pour lui. Les revenus proviennent des commandites et de fonds. C’est en effet un projet que l’on aimerait vendre à différentes sociétés de développement commercial, des arrondissements ou à la Ville, » précise-t-il.

Ce pilote a notamment été financé grâce à une subvention du gouvernement provincial. Et à long terme, Philippe Pelletier voit se profiler une situation hybride.

Les bureaux ne vont pas disparaître car on a toujours besoin de se rassembler. Mais les entreprises vont s’orienter de plus en plus vers des expériences. Nous sommes dans cette lignée en proposant une expérience urbaine, complémentaire aux bureaux. Notre volonté, c’est de démocratiser le travail en extérieur. »

Alors, prêt pour le travail de demain au coin de la rue ?

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