Carrière : Se retrouver sur la touche… moins dramatique qu’on ne le croit !
6 février 2019
Quand un patron nous met sur la touche – en nous retirant des responsabilités ou en nous donnant des mandats de moindre envergure – c’est toujours un peu inquiétant… Mais il pourrait y avoir de bons côtés. C’est le point de vue qu’a défendu le fondateur de Fast Company, Bill Taylor, à l’émission balado Dear HBR du magazine du même nom. Voyons ses arguments.
Ce n’est pas réaliste de penser que, d’année en année, chaque mandat que l’on va recevoir et chaque boss que l’on va avoir sera idéal. Il y aura des moments où l’on va se retrouver sur la touche », annonce d’entrée de jeu Bill Taylor.
Sa proposition est la suivante : puisque c’est une fatalité de la vie, aussi bien en tirer le meilleur partie. Et pour en souligner les avantages, Bill Taylor utilise l’analogie sportive de laquelle provient l’expression « être mis sur la touche ».
Que se passe-t-il, quand on est sur les lignes de côté? On a la possibilité de voir le pointage, de prendre du recul sur le jeu et d’imaginer des stratégies avec les coéquipiers qui sont avec nous sur la touche. Il y a beaucoup de choses qui se passent! »
C’est l’occasion d’apprendre, d’analyser, de résoudre des problèmes… Toutes des choses qui vont nous aider à renouer avec le succès, lorsqu’on va retourner dans le feu de l’action. »
On peut aussi faire ce pourquoi les lignes de côté son conçu : prendre du repos et recharger ses batteries avant de se lancer à l’attaque à nouveau.
Partir ou bien rester ?
Lorsqu’on se retrouve sur la touche, il est tentant de bondir sur LinkedIn (ou sur Isarta Emplois bien entendu !) et de solliciter nos contacts à la recherche de « nouvelles opportunités de carrière », cela, avant que l’employeur ait eu la chance de nous renvoyer. Toutefois, Bill Taylor met en garde les professionnels qui voudraient quitter une entreprise seulement parce qu’ils n’ont pas le rayonnement « personnel » escompté ou la promotion désirée :
Quand j’évalue si un mandat est porteur de sens, je commence toujours par considérer la mission de l’entreprise et le travail en lui-même. Est-ce que je suis toujours excité par le produit ou le service que l’entreprise a à proposer? Ai-je l’impression de faire partie, de manière globale, d’un milieu de travail sain, énergique et créatif? »
Si tel est le cas, son conseil est de « dépersonnaliser » la situation, et de trouver un moyen de se rendre à nouveau utile dans l’organisation.
Si tu as tout ce temps libre, peux-tu trouver d’autres manières – en dehors de la description de poste et en dehors de la relation avec le superviseur direct – de faire des choses qui ont un impact positif à l’intérieur de l’organisation? » demande le fondateur de Fast Company.
Toutefois, cela implique de définir le succès autrement : ce n’est plus une affaire de performance individuelle, mais collective.
En étant trop centré sur soi-même, conclut Bill Taylor, on peut passer à côté de l’opportunité d’aider un collègue! »
Une question à poser
Dans le cas où l’entreprise nous motive toujours, Bill Taylor suggère de planifier une rencontre avec le patron immédiate et de poser directement la question :
Aide-moi à comprendre comment je peux avoir un impact positif sur l’organisation. Aide-moi à voir comment je peux trouver de nouvelles façons de contribuer à l’organisation. »
Voilà un bon point de départ !
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