Êtes-vous prêts pour la transparence salariale dans votre organisation ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Sarah Jodoin-Houle, fondatrice de la firme de consultation RH La Talenterie 30 avril 2025 La « Journée RH 2025 - Stratégies innovantes pour le commerce de Sarah Jodoin-Houle, fondatrice de la firme de consultation RH La Talenterie 30 avril 2025 La « Journée RH 2025 - Stratégies innovantes pour le commerce de Rating: 0

Êtes-vous prêts pour la transparence salariale dans votre organisation ?

Par

Sarah Jodoin-Houle, fondatrice de la firme de consultation RH La Talenterie

30 avril 2025

La « Journée RH 2025 – Stratégies innovantes pour le commerce de détail Â», organisée par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), le 23 avril dernier au Centre Phi, a été l’occasion de prendre le pouls des tendances RH du moment chez les détaillants québécois. La conférencière Sarah Jodoin-Houle, fondatrice de la firme de consultation RH La Talenterie, a rappelé que la transparence salariale continuait de gagner du terrain. Le point sur la question.

À la base, il s’agit d’une tendance mondiale qui, tranquillement, se rapproche du Québec.

De nouvelles lois sur la transparence salariales surgissent un peu partout au Canada, mais aussi aux États-Unis et en Europe, explique la fondatrice de La Talenterie. Ces lois sont différentes d’une place à l’autre, elles n’ont pas toutes les mêmes dispositions ou la même ampleur, mais le fond reste le même. Le but, c’est d’adresser les iniquités sociales. Â»

En Ontario, une loi vient d’être adoptée. Ce changement a été discuté, puis, finalement, remis sur les rails avec une entrée en vigueur en janvier 2026. Des dispositions vont ainsi forcer les organisations à présenter une information sur la rémunération qui est offerte, sur les affichages de postes publics.

Si vous avez des opérations en Ontario et que vous affichez des postes, vos employés du Québec vont probablement les voir aussi, Â» poursuit-elle.

Une tendance de fond

Au-delà de la loi, les dirigeants québécois doivent comprendre que la pratique gagne du terrain dans les mœurs, changement législatif ou non.

Parmi la génération Z, il y a une attente claire : ‘si tu ne mets pas l’échelle salariale, pourquoi prendrais-je du temps pour toi ?’ confirme Sarah Jodoin-Houle. Dans l’ensemble, ces profils ont le luxe de refuser ou de choisir. Â»

Même si ce mouvement touche désormais toutes les catégories de la population.

Des amis me disent : ‘moi, s’il n’y a pas d’échelle – je n’applique pas, » confirme-t-elle.

Au-delà des humeurs et rumeurs provenant des chercheurs d’emploi, Sarah Jodoin-Houle mesure un changement de pratique concret, au sein de sa clientèle d’employeur. Dans une enquête maison compilée à l’automne, 44% des entreprises ont affirmé qu’elles avaient affiché une échelle salariale pour certains postes-clés lors du processus de recrutement. Soit encore une grosse moitié qui ne sont pas encore passées à la transparence salariale !

Il y a encore beaucoup d’organisations qui sont frileuses de parler de rémunération à leurs employés. Il y a des RH qui ont peur de parler de rémunération parce que les questions arrivent rapidement, dès que l’on tire sur un fil, tout le chandail risque de se détricoter. Â»

Sarah Jodoin-Houle comprend la gêne : une entreprise peut créer beaucoup de tort à sa marque employeur en communiquant trop tôt ses salaires. Son message est toutefois clair :

Si on n’est pas prêt à communiquer, il faut se demander pourquoi, puis commencer à s’outiller. Â»




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