Développement de carrière : Les 8 conseils de Pascale Dufresne pour rester motivé
16 juillet 2018
Pascale Dufresne, coach de carrière et vice-présidente du Groupe CFC, nous donne des conseils pour rester zen et motivé lorsque l’on décide d’entreprendre un processus de développement professionnel.
Pour Pascale Dufresne, auteure de « Entre la tête et le coeur« , le développement est un besoin fondamental de l’être humain :
Si on regarde la pyramide des besoins de Maslow, évoluer est un besoin fondamental de l’être humain. Quand on ne se développe pas, on perd notre motivation au travail et on est moins engagé. »Â
Le développement devrait toujours faire partie de notre cheminement professionnel, poursuit-elle. C’est très motivant de sentir qu’on se développe, comme professionnel et comme être humain. »Â
Pourtant, la vie est déjà bien remplie avec les tracas du bureau, la famille et les loisirs pour songer à ajouter une case horaire dédiée au développement professionnel…
Voici quelques conseils pour faciliter le processus.
1. Le faire pour les bonnes raisons
La formation que l’on choisit doit avoir un sens pour nous, dit la coach. Et la motivation doit venir de l’intérieur. Autrement, ça va tourner comme l’abonnement au gym, que l’on prend au début de l’année… Quand on se rend compte que c’est compliqué et que ça prend du temps, on abandonne. »
Le faire par obligation est donc à proscrire.
Il faut que ce soit relié à une décision, un plan, un objectif qui génère une émotion. Il faut que ça résonne en nous, que ça nous rende fiers. L’humain a besoin de sentir qu’il contribue à quelque chose. Il a besoin de se sentir utile. Alors, si on peut relier notre développement à quelque chose qui fait sens pour nous, ça va nous permettre d’investir les efforts pour passer au travers. »
2. Y aller à petits pas
Cela dit, la coach invite les professionnels à ne pas mettre la barre des attentes trop hautes.
Quand on a une famille ou un train de vie occupé, c’est réaliste de faire du développement continu, mais à petits pas. Des fois, on s’embarque dans trop gros. Faire du développement continu, le nom le dit : c’est continu. Il faut répartir l’effort dans le temps. On ne suivra pas trois cours dans la même session! »
3. Choisir le bon mode d’apprentissage
Pour rester motivé, on a tout intérêt à choisir un mode d’apprentissage qui nous stimule. Pascale Dufresne a pour sa part remarqué que les cours de formation continue ne conviennent pas toujours aux adultes.
Dans la formule de la formation continue, on a un rôle d’apprenant vis-à -vis d’un expert qui nous livre du contenu. Ce n’est pas optimal, sachant que l’on retient à peu près l’équivalent de 10 % de la matière. Nous, on privilégie les apprentissages dans l’action. C’est là que l’adulte apprend le mieux. Ça passe par une mise en pratique, on expérimente, on s’observe, puis on tire des conclusions de nos apprentissages. »
Il n’y a pas que la formation continue qui peut nous permettre de développer nos compétences, rappelle la coach. Il y a plusieurs autres options : le coaching, les groupes de discussions, les ateliers expérientiels. Il y a les certifications, le mentorat, le codéveloppement, les cercles d’apprentissages et ainsi de suite. »
4. Choisir les bons contenus
Il faut que l’apprentissage soit relié à quelque chose de concret, qu’on puisse appliquer rapidement, dans le cadre de notre travail. Il faut que l’on sente que c’est utile, que ça nous permet de gagner en efficacité. Ça, c’est motivant, on sent alors qu’on se développe au quotidien. »
5. Investir dans ses forces, pas seulement ses faiblesses
Quand on songe au développement professionnel, le réflexe de plusieurs est de chercher à combler une lacune ou un point faible de son profil professionnel. Pascale Dufresne suggère plutôt de miser sur ses talents naturels :
Si on se développe dans une sphère où on est moins bon, qu’est-ce qu’il va se produire? On va passer d’un niveau de compétence médiocre… à un niveau de compétence correct. Par contre, si on choisit de développer nos talents naturels, c’est là qu’on peut atteindre un niveau de maîtrise très élevé dans un secteur d’activité. Il ne faut donc pas seulement investir dans ses lacunes, mais aussi dans ses talents naturels. »
La coach précise qu’il existe des tests pour identifier ses forces et ses prédispositions naturelles. (Voir entre autres ici)
6. Se donner du temps pour digérer les apprentissages
Courir d’une urgence à l’autre, c’est non :
Il faut se donner du temps avant, pendant et après la formation. On a besoin de temps pour se préparer et se mettre dans le bon état d’esprit. Puis, après cela, on doit pouvoir digérer ce que l’on a appris, réviser la matière et l’intégrer dans sa réalité. »
7. Ne pas attendre après l’employeur
Que faire quand l’employeur n’offre aucun plan de développement professionnel? Pascale Dufresne suggère l’approche proactive, qui évite la frustration d’attendre des offres qui ne viennent pas.
On est l’expert de nous-même. On sait de quoi on a besoin. Il faut s’occuper soi-même de son développement et aller saisir les opportunités de se développer. »
8. En parler autour de soi
Finalement, une telle entreprise se fera difficilement sans le soutien des proches, et de l’employeur. C’est pourquoi il est important de parler de sa démarche autour de soi.
Si on en parle autour de soi, explique la coach, ça permet d’aller chercher des partenaires d’apprentissage. On peut demander de la rétroaction d’un collègue, par exemple. C’est l’occasion de partager nos apprentissages. »
La coach souligne l’aspect émotif, intrinsèquement lié au développement professionnel :
À l’aube de la cinquantaine, le développement de carrière relève moins du savoir-faire que du savoir-être. Et travailler sur son savoir-être, ça veut dire évoluer, en se demandant qui on est. Ça implique de l’introspection et des remises en question. Ce n’est pas un processus qui est toujours facile. Donc, c’est bien d’avoir du support autour de nous. »
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