CV : Faut-il mentionner ses expériences atypiques ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_66543" align="aligncenter" width="719"] Photo : Adam Whitlock / Unsplash[/caption] 3 juillet 2019 En règle générale, les conseillers à l [caption id="attachment_66543" align="aligncenter" width="719"] Photo : Adam Whitlock / Unsplash[/caption] 3 juillet 2019 En règle générale, les conseillers à l Rating: 0

CV : Faut-il mentionner ses expériences atypiques ?

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3 juillet 2019

En règle générale, les conseillers à l’emploi suggèrent d’inclure dans un CV seulement les expériences de travail pertinentes avec le poste visé. Mais quoi faire de ces expériences de travail atypiques, qui n’ont pas de lien direct avec l’emploi convoité? Faut-il les exclure du CV ? Pas si vite ! Voici 3 bonnes raisons de les garder dans le CV.

1. Pour pallier un manque d’expérience dans le secteur visé

Le scénario type est celui d’une personne qui effectue une réorientation professionnelle. Elle doit dès lors trouver le moyen de se mettre en valeur à travers ses expériences passées.

Si votre expérience de travail est atypique par rapport à l’emploi que vous voulez obtenir, il se peut que vous puissiez tout de même en extraire des compétences transférables, qui s’appliquent au nouvel emploi », explique François Matte, chasseur de tête et directeur général du Groupe Perspective.

François Matte, à gauche sur la photo

Des compétences de leadership, de créativité, de travail d’équipe ou même de coordination continueront de s’exprimer, peu importe le secteur d’activité dans lequel on œuvre.

Un bon exemple est celui des compétences en gestion. Il y a de bonnes chances que dans un emploi passé, vous ayez eu à gérer du personnel, sans nécessairement avoir une formation en ressources humaines… Si c’est le cas, vous pouvez mettre de l’avant cette compétence dans votre CV. »

3. Pour démontrer votre adaptabilité

L’adaptabilité est la compétence la plus recherchée du monde du travail en 2019, selon une étude de la firme de recrutement Micheal Page). En ce sens, mettre de l’avant une expérience atypique est une excellente manière de démontrer que l’on peut s’adapter dans un contexte « non conventionnel».

Il ne suffit pas de dire que l’on est capable de s’adapter, prévient toutefois François Matte. Car on voit beaucoup cette compétence dans les entêtes de CV… Plutôt que de simplement le dire, il est préférable de le démontrer par une réalisation. Alors, si une de nos expériences atypiques met de l’avant notre adaptabilité, c’est une bonne idée de l’indiquer dans la section des réalisations du CV.»

4. Pour faire briller vos « mad skills »

Récemment, les Français ont introduit un nouveau type de compétence. Les «mad skills» ou les compétences «folles» (nous en parlions ici) ont effectivement la cote en France. Ce type de compétences visent à démontrer notre unicité comme candidat. Elles sont aussi le reflet de notre créativité et notre potentiel d’innovation, comme on l’explique dans le magazine Décideurs :

Les entreprises, qui se trouvent souvent dans une phase clé à l’heure de la digitalisation de l’économie, se doivent d’avoir dans leurs équipes un personnel ayant une forte appétence pour l’innovation, en plus d’une grande adaptabilité au changement d’environnement. C’est pourquoi les candidats mad skilled sont tant recherchés.”

Y aller avec confiance

François Matte rappelle, pour conclure, que le contexte est actuellement favorable aux professionnels qui ont un parcours atypique.

Changer de secteur, ça restera toujours un défi, car il faut convaincre l’employeur de nous faire confiance dans cette transition. Sauf que, en ce moment, en raison du taux de chômage qui est à son plus bas, les employeurs sont ouverts à considérer les professionnels qui ont un profil atypique, et c’est tout à l’avantage de ces derniers.”



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